Pour une meilleure qualité de l’air intérieur
Pour une meilleure qualité de l’air intérieur
La qualité de notre air intérieur est déterminante pour notre bien-être. Or, de nombreux polluants présents dans nos lieux de vie peuvent rendre cet air jusqu’à 10 fois moins bon qu’en extérieur…
Qualité de l’air : une question de santé
La pollution de l’air intérieur favorise diverses pathologies. En France, la surmortalité engendrée par les polluants intérieurs concerne près de 20 000 personnes par an, selon l’Anses. Depuis la loi n°2010-788 du 12 Juillet 2010, le suivi de la qualité de l’air est une obligation dans les établissements recevant du public. Un nouveau dispositif entré en vigueur le 1er janvier 2023 rend ce suivi obligatoire dans tous les établissements accueillants des enfants. Le plan national Santé Environnement prévoit également des mesures pour améliorer la qualité de l’air dans les habitations. En parallèle, le service numérique Recosanté permet aux citoyens de consulter les indicateurs environnementaux de leur commune et les recommandations pour limiter la pollution domestique.
Un air pollué dans nos logements ?
En plus des polluants extérieurs, l’air intérieur concentre ceux provenant du logement. Matériaux d’isolation, peintures et autres insecticides contiennent des composés organiques volatils, à l’origine de troubles cardiaques et de certains cancers.
Le monoxyde de carbone, gaz inodore et incolore provenant des chaudières mal paramétrées ou à la combustion incomplète, devient mortel s’il est concentré. L’augmentation du coût de l’énergie peut accroître le risque d’intoxication dû à l’utilisation d’appareils de chauffage défectueux ou du calfeutrage des aérations. Les particules fines issues du tabagisme impactent elles aussi la santé des occupants d’un logement et sont à l’origine de plus de 1100 décès annuels, selon l’Anses.
Température et humidité, sans être des polluants à proprement parler, peuvent favoriser l’apparition de moisissures et de champignons, causes d’allergies parfois sévères. À cela s’ajoutent des polluants dits « biologiques » : acariens, virus et bactéries. L’air intérieur comprend enfin du dioxyde de carbone – provenant naturellement de notre respiration – qui peut diminuer nos capacités psychomotrices et entraîner de la somnolence.
Mieux respirer, toute l’année
Pour nous guider dans nos achats, les produits de construction et de décoration sont soumis à une obligation d’étiquetage indiquant leur niveau d’émissions en polluants volatils, selon une échelle allant de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions).
Une bonne qualité d’air intérieur nécessite une ventilation performante et entretenue. Et limiter le risque mortel lié au monoxyde de carbone implique de faire effectuer une maintenance annuelle de nos chaudières par un professionnel. Enfin, il est primordial d’aérer pendant une dizaine de minutes, plusieurs fois par jour après avoir interrompu le chauffage, même en hiver. À défaut, nos habitudes de vie risquent de nous empoisonner : bougies, parfums, détergents, produits supposés purifier notre air intérieur, vendus y compris en pharmacies… Mieux vaut limiter leur usage, et ouvrir largement nos fenêtres.